BURKINA-FASO
La 8e édition du Festival International de Danse de Ouagadougou (FIDO) aura lieu du 25 janvier au 1er février 2020. C’est du moins ce qu’on peut retenir de la rencontre qui a eu lieu le samedi 18 janvier 2020 à l’Institut français de Ouagadougou, entre les organisateurs et les hommes de média.
Pendant huit jours, une vingtaine de compagnies venant du Bénin, de la Côte d’Ivoire, de l’Italie, de la France, de la Slovénie, des Etats-Unis et du Burkina Faso présenteront tous les soirs à l’Institut français de Ouagadougou ou au CITO leurs créations. Après les spectacles, des ‘’concerts live’’ sont prévus pour réunir le peuple burkinabé et les invités autour de quelques-uns des meilleurs artistes chanteurs et musiciens du pays.
Cette édition du FIDO est placée sous le haut patronage de Christine Kafando, activiste engagée contre le VIH-SIDA et pour la protection de l’enfance et sous le co-parrainage de Georges Momboye, chorégraphe et danseur de la Côte d’Ivoire et de Ana Clara Guerra Marques, danseuse et chorégraphe de l’Angola.
Le thème de l’évènement
Le thème retenu pour cette 8è édition du Festival International de Danse de Ouagadougou (FIDO) est la « stigmatisation ». Selon la directrice artistique du festival, Irène Tassembédo, la stigmatisation conduit à l’exclusion de personnes jugées différentes de la norme majoritaire par un groupe social. Elle explique : « dans notre pays, on stigmatise des régions, des ethnies… Ailleurs, on nous stigmatise, en déconseillant le Burkina Faso aux étrangers. Mais ce que nous voulons démontrer à travers l’expression artistique, c’est que la stigmatisation est un poison qui peut reculer si nous y travaillons avec volonté ». « Lutter contre la stigmatisation, c’est aujourd’hui notre devoir. C’est considérer ces personnes différentes comme nos frères et sœurs. C’est respecter ce qu’elles sont, ce n’est pas les juger sur les apparences ou les a priori, sur les milieux dont ils sont issus ou leurs conditions de vie, sur leurs choix ou leurs différences », a-t-elle laissé entendre.
Pour Patrick Hauguel, directeur de l’Institut français de Ouagadougou, plus on va multiplier les occasions de se retrouver ensemble pour partager une esthétique, les émotions, le plaisir de voir les danseurs du théâtre, ces occasions de partage, de communion laïque ensemble, plus on marquera des points contre les gens qui visent à séparer les gens, à les mettre dans des cases. Selon lui, le festival a toute sa place et même plus, c’est nécessaire pour le Burkina Faso.